You are reading the blog of a French student who lives in Brazil.
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samedi 6 août 2011

Erratum Atchoum

Suite à un reportage sur la chaîne télévisée Globo News, je suis en mesure de dire avec certitude que l'interdiction de fumer dans les lieux publics dans l'Etat de São Paulo (premier à avoir appliquer la loi "antifumo") fêtera ses deux ans demain. Donc la prohibition de fumer dans les lieux publics ne date pas d'il y a trois ans, comme je l'avais écrit dans l'article précédent. Cette rectification est l'occasion de vous faire partager les très légères images que j'ai le plaisir de retrouver à chaque cigarette. Tchau !
(Je ne publie pas l'image directement, ce blog est tout-public.) Le lien est ci-dessous.

mercredi 3 août 2011

Quelques bizarreries observées

Au Brasil à Londrina, quelques habitudes, normes, modes, phénomènes de société m'ont surprise, fait rire, et cetera. Il s'agit d'une liste bien courte, qui s'aggrandira, car je n'ai pas fini de rencontrer des bizarrerie, qui échappent à la norme franco-française-occidentale, ou tout simplement, auxquelles je n'avais jamais pensé.

1) Commençons par le plus difficile à introduire. Interdiction de jeter le papier hygiénique dans les W.C. Si d'apparence, les toilettes brésiliennes sont identiques aux notres, les canalisations nécessitent une attention particulière. On trouve donc à côté de tous les toilettes, lieux publics ou privés, une petite poubelle dans laquelle on jette son papier. Si vous avez le malheur de jeter votre papier au mauvais endroit, vous risquez de créer un bouchon.

2) Toujours dans la catégorie hygiène/santé publique, on peut s'arréter une minute (ou plus selon votre vitesse de lecture et l'intêret que vous portez à cette liste) sur le "port généralisé d'appareils dentaires", il y en a pour tous les âges et de plusieurs couleurs ! Selon des amis brésiliens, c'est un phénomène nouveau, vieux de cinq ans environ. La classe moyenne a progressivement accès aux soins dentaires, et en use. Il s'agit plus d'un phénomène esthétique que d'une nécessité car le nombre remarquable de gens qui en portent me laisse penser que soigner ces dents, c'est une manière d'arranger l'image de soi que l'on donne à voir aux autres, celle-ci étant hyper-prise en compte ici. Notons par exemple les instituts de beauté, coiffeurs, salles de sport, très nombreuses dans le centre de la ville.

3) Le riz, accompagné de haricots (ou les harricots accompagnés de riz) constitue le plat quotidien au Restaurant Universitaire. Prix étudiant : 2 reais et 10 centimes. On trouvera selon les jours une salade ou un fruit, et un peu de viande pour mieux digérer !

4) La campagne-anti tabac. Ici il est interdit de fumer dans les lieux publics depuis 3 ans. Cela n'est pas vrai  dans tous les états (rappellons que le Brésil est composé de 26 états et de l'état fédéral de Brasilia) : chaque état applique sa propre législation (dans le cas du tabagisme par exemple, mais je ne vais pas expliquer le Droit brésilien dans une parenthèse, on note ça donc dans un coin, et on espère y revenir dans un autre article !). Ce qui est surprenant, ceux sont les photos affichées sur les paquets de cigarettes ! Dignes d'un film d'horreur. Je vous en publierai une photo plus tard, je n'ai pas de paquets de cigarettes près de moi actuellement. Pour continuer dans la branche du tabagisme : un paquet de cigarettes coûte 3,50 reais environ, et le tabac en vrac se fait rare... je le cherche  toujours.


5) Ficante vs Namorado(a). On distingue au Brésil le petit-ami (namorado(a)) du "ficante", intraduisible puisqu'il n'existe pas chez les faiseurs de camembert. Le concept n'est pas compliqué en théorie, mais l'est un peu plus en pratique. Ainsi, lorsque deux personnes s'embrassent publiquement, cela ne les engage en rien, et il n'est pas mal vu, sinon normal, que ces deux personnes s'adonnent à d'autres plaisirs avec d'autres  personnes le lendemain ou le jour-même. Pour être le namorado de quelqu'un, il faut avoir passer déjà quelques mois (estar ficando) avec la même personne, et certains signes sont révélateurs (rencontrer la famille du ficante, etc).  Je dis qu'en pratique il est différent, car après des discussions avec couples, amis brésiliens, soit le couple qui fut ficando n'a pas jouit de son statut, soit un(e) brésilien(ne) ne voit pas de problèmes à cette coutume, mais ne la "pratique" pas. Bref, même si on peut transposer ces moeurs et les observer chez nous, il est certain que cette distinction n'existe pas chez nous, preuve à l'appui, il n'y a pas de traduction française de "ficante". Cette distinction existe depuis peu. La génération des grands-parents de mes colocataires brésiliennes n'a pas connu ces normes libertines..


6) Il n'y a pas de sot métier, mais il y a des métiers insolites. Deux employés par bus : un conducteur et un percepteur de reais, cela permet au chauffeur de ne pas perdre de temps à sortir la monnaie de la caisse, et de démarer sèchement le bus (tant pis pour ceux qui ne sont pas encore assis !), une personne (ou un enfant, déjà vu) qui met les achats du supermarché dans des sacs en plastique (poches pour les poitevins) à la caisse.
On trouve des métiers moins légaux aussi : devant chaque lieu public et fréquenté le soir, une personne demande de l'argent pour surveiller les voitures. Elle est souvent agée, jamais armée, et ne fera pas grand chose si quelqu'un venait à voler une voiture. Mais si elle n'est pas payé, elle peut rayer la voiture, ne pas être sympa avec toi la fois suivante, etc. Donc elle est payée au final.


7) Les condominios, comme en en trouve à Neuilly. 27 maisons rassemblées dans un espace barricadé, de grandes grilles en fer forgé pour les protégées, et des salles de sport, piscines, salles des fêtes à l'intérieur, stade de tennis. On fait tous des erreurs, j'y suis rentrée. J'ai vu. Le condominio donc, chose qui pulule ici. Faudrait pas se laisser emmerder par le peuple, et quoi encore ?


8) Private joke : A ultima coisa que eu não compreendo aqui em Londrina é os japonêses. Eu tive sorte de encontrei uma deles, eu não vou divulgar o nome dela (estou com medo da mafia japonêsa) ! So bricadeira Flavinha ! Tou feliz de conhecer você !

mardi 26 juillet 2011

C'est comment l'UEL ?

On y trouve des macacos (singes) et des pernilongos (moustiques). La fièvre jaune est une maladie qui se transmet du singe à l'homme par les moustiques. Quarante piqûres de pernilongos recouvrent actuellement mes membres inférieurs. Bienvenue !

Mais c'est comment sinon ?

Mes cours ont commencé ce matin. Et encore, je n'ai pas pu assister à mon premier cours. Au lieu d'être dans la salle 636, je demandais dans tous les secrétariats où était la salle « meia três meia », parce qu'ici on ne dit pas « 6-3-6 » mais « moitié-trois-moitié ». Moitié de quoi ? De douze j'imagine ! « Cette salle est au Centro de Educação, Comunicação e Artes (CECA). » Mais il a bien fallu faire quatre aller-retours entre le CECA et le centre de littérature avant qu'enfin, un des deux partis m'avoue que la salle se trouvait derrière le labo photo ! La bonne nouvelle, c'est que les deux cours de ce matin étaient dans la même salle !
La professeure qui devrait assurer la liaison entre les profs et le service des Relations Internationales, afin de savoir si je peux suivre les cours que j'ai demandé et enfin finir de régulariser ma situation à l'UEL, est actuellement en voyage. Alors je dois me débrouiller pour aller parler aux professeurs, leur expliquer ma situation, et leur demander si je peux suivre leurs cours, puis organiser mon emploi du temps.
Pas facile quand on doit remplacer un cours pratique de journalisme refusé (et oui, il fallait être là au premier semestre pour faire la théorie !) assez lourd en charge horaire par d'autres cours qui se trouvent être au même horaire que mon cours d'anthropologie, cours que je pourrai faire le soir si mon cours de philo n'était pas à la même heure.
Pas facile encore quand le cours de portugais se trouve être à la même heure que le cours d'anglais.
Une idée de mes horaires : ce soir, cours de 19:15 à 20:55. Certains soirs, je finis à 22:50 !
Enfin, je m'en sors pas trop mal dans tout ça... environ 20h de cours par semaine et aucun cours le vendredi.

Assez de temps donc pour rejoindre une équipe de futebol féminine (j'ai pas mis mes chaussures de foot dans la valise pour rien) ! A moins que les entraînements ne soient en même temps que le cours de sociologie ? Pas de réponse à cette question pour l'instant !

Les deux cours (Réalité socio-économique du Brésil et Théorie de la communication) que j'ai suivis ce matin sont des cours de la licence Journalisme de l'UEL, licence qui existe depuis 37 ans et qui est à la troisième place du classement des formations de journalisme au Brésil. La première étant celle de Brasília. Oui, je sais, c'est la classe !

Pour le RU (on dit aussi RU ici pour "Restaurante Universitario"), c'est feijão et arroz (haricots et riz) tous les jours ! ... Avec um pouco de salade.

Pas de regrets pour les deux heures manquées ce matin, les étudiants ont regardé un film sur un écran de TV trop haut, ce qui faisait mal au cou (j'ai visionné les dix dernières minutes). J'ai tout mon temps pour le regarder chez moi, en sirotant un verre Guaraná, la tête bien calée sur un oreiller !

Tchau !


dimanche 24 juillet 2011

Rentrée des classes

Demain les cours à l'Universidade Estadual de Londrina (UEL) commenceront. Voici quelques nouvelles pour faire part de komenkçaspassici avant d'aller user les bancs de l'université brésilienne.
Comme vous, j'ai vu à la télévision qu'Amy Whinehouse avait rejoint Club des 27. Que pena !
On a donc la télévision, mais je consacrerai un article aux petits écrans plus tard. Ma colega de républica m'a dit que deux choses contrôlent la vie des brésiliens : la religion et la télévision. Je vous en parlerai plus profondément par la suite, quand je comprendrai tout ce qui se dit à la télévision, car le sujet paraît intéressant.

Hier, en voiture, Isadora et moi sommes passées devant un chantier : un bâtiment en démolition qui n'était autre que l'ancienne Casa de Cultura da UEL. « Que triste ! Que triste ! Que triste ! » me répétait Isa. Ce lieu, transféré à un autre endroit, représentait pour certains habitants de la ville des souvenirs, des représentations de théâtre, des expositions d'art, et s'était vu attribuer une valeur sentimentale. Le marteau-piqueur s'empressait d’écouler ce qui restait de l'ossature de la bâtisse.
La ville de Londrina a été crée de toutes pièces, comme la capitale Brasília créée dans un autre contexte, dans les années 1930. La municipalité est donc très jeune, ce qui peut expliquer selon Isadora, étudiante en architecture, l'absence de sens de la préservation et de la mémoire par la préfecture de la ville. On ne voit pas l'intérêt de garder les choses « jeunes ».
L'origine du nom de la ville nous en apprend plus sur l'origine de la cité. Londrina signifie « pequena Londres », petite Londres. Oubliez les explications, déjà entendues en conversant avec des habitants de la ville, comme « les premiers immigrés (ndlr : colons ?) qui sont arrivés ici étaient anglais » ou « le climat tropical pluvieux fait penser au climat londonien ». Jamais une communauté britannique ne s'est installée ici. Si la ville se nomme ainsi c'est parce que l'entreprise brésilienne qui a construit la ville était une filiale de l'entreprise anglaise « Paraná Plantations Limited ». Derrière cette colonisation massive (le slogan de la campagne de construction était « a mais notável obra da colonização que o Brasil já viu » : « la plus grande œuvre de colonisation qu'a connu le Brésil ») se cachent des terrains très fertiles revendus à prix d'or.
Je n'ai pas encore testé la fertilité de la terre de Londrina, mais j'ai déjà pu marquer mes baskets de terre rouge : la ville est aussi connue sous le nom de "cidade pé vermelho", qui signifie la ville des pieds rouges, en raison de la couleur de sa terre.

La parenthèse-Routard est terminée. Un article miss-météo devrait arriver, ainsi qu'un article sur ce que j'ai pu voir ici cette semaine, et surtout la rubrique "Cozinhamos com Isadora", (Cuisinons avec Isadora !) car en plus d'être étudiante en architecture et très sympa, Isadora cuisine très bien !
Voici son blog. Inutile de comprendre le portugais pour saliver. http://nozmoscada.weebly.com/

lundi 18 juillet 2011

Leslie está em Londrina !

C'est le 13 juillet au soir que j'arrive à Londrina, dans l’État du Paraná au Brésil. Avant de balayer du regard le hall de l'aéroport pour trouver ma nouvelle colocataire (Onde está Isadora ?), mon périple brésilien a déjà commencé une heure auparavant à São Paulo, et même une journée plus tôt au terminal 2F à Charles de Gaulle où la porte d'embarquement sépare d'un coté ma mère et ma sœur qui ont les yeux humides, et de l'autre, moi-même qui traîne une valise rouge à roulettes grinçante. Les mots de Maria de Medeiros dans Pulp Fiction résonnent dans ma tête : « L'aventure commence », qu'elle disait, dans les bras de Bruce Willis.

Oui, l'aventure ne fait que commencer, parce qu'après une longue attente dans la navette qui mènent les passagers au pied de l'avion -dont un couple de Brésiliens propriétaire d'un restaurant vers São Paulo qui me montre les photos de leurs vacances à Saint-Tropèse, Cannes et Nice sur leur Iphone- 11h de vol nous attendent, moi et les passagers de la machine pilotée par Captain Vincent Boo.

Cela serait trop beau, s'il me suffisait de descendre de l'avion à l'arrivée, puis de balayer du regard le hall [...]. Non, avant de poser le pied à Londrina, une apartée m'attend. Arrivée à l'aéroport Guarulhos de São Paulo vers 18h30 avec une heure de retard, ce qui signifie seulement 3 heures pour me présenter aux guichets de la Polícia Federal (ce qui représente quasiment une heure d'attente dans la file « imigrantes »), récupérer ma valise, repasser les contrôles douaniers (« Nothing to declare »), trouver la sortie de cet aéroport immense, et aller à l'aéroport Congonhas, 30 km plus loin et à l'heure de pointe, où un autre vol m'attend, cette fois-ci pour Londrina. Reste 15 min d'attente dans la file de la navette qui doit me conduire à Congonhas, mais ne m'y conduira jamais puisque 3 personnes avant moi, la navette est pleine et me laisse sur le quai. J'improvise alors une virée en taxi avec un brésilien, Hernando je crois, le même qui était juste devant moi dans la file d'attente. Montant de l'histoire : 117 reais pour deux. Arrivée à Congonhas, enregistrement des bagages, contrôles douaniers, et tchau Hernando ; chacun rejoint son terminal. Départ de São Paulo à 21h42. Une heure plus tard, je passe enfin en revue le hall de l'aéroport.

« Olá Isadora ! Tudo bem ? », Isadora est accompagnée de sa sœur Marília et de leur petit frère Caetano. Les deux sœurs sont mes colocataires à Londrina (ndlr : Au brésil, on ne dit pas « colocataires », mais « colegas de república »).

Notre république à nous est située au centre de la ville de Londrina, qui compte environ 500.000 habitants et beaucoup de gratte-ciel.



Vue du balcon de notre appartement au douzième étage, 9:00 am.